En juin 2009, la fameuse maison de ventes aux enchères PIASA a vendu un service incomplet en métal argenté, modele Etchea de Puiforcat pour 1.500 € (frais acheteur inclus)… mais a fourni une date erronée. Affaire classée, nous l’avons corrigée pour elle !
Chez DOCANTIC PATROL nous enquêtons sur les erreurs d’identification, de datation et/ou de documentation des meubles du XXème siècle. Nous fournissons pour cela des preuves irréfutables issues de documentations d’époque. Besoin d’un exemple frappant ? En voici un.
PIASA a été interpellé par la DOCANTIC PATROL pour acte de sorcellerie : « Wrong Date» !
Le 18 juin 2009, l’étude de commissaire-priseur PIASA a vendu un service Etchea de Puiforcat, en le datant de 1928, pour 1.500 €. Croyez-le ou non, mais ce lot a été vendu sans aucune référence bibliographique pour justifier la date. Toujours méfiants quand ils ont affaire à des situations de défauts de papiers, les enquêteurs de la DOCANTIC PATROL ont mené l’enquête. Le résultat est… surprenant !
Par conscience professionnelle, et pour défendre les intérêts et la réputation d’une maison comme Puiforcat, nos enquêteurs ont mené une série d’interrogatoires. En regroupant les dépositions, nos enquêteurs ont obtenu la preuve irréfutable que Puiforcat n’a commercialisé ce service en métal argenté, qu’à partir des années 80. De plus, l’équipe de la DOCANTIC PATROL est parvenue à intercepter un exemplaire de l’excellent ouvrage d’Alastair Duncan “Art Deco Complete: The Definitive Guide to the Decorative Arts of the 1920s and 1930s“, confirmant que le service est bien de Puiforcat et que les modèles de 1928 sont effectivement en argent massif.
PIASA l’illusioniste est parvenu à faire apparaître un service en métal argenté 58 ans avant qu’il ne soit produit. Coperfield est…bluffé !!
En poussant les recherches, la DOCANTIC PATROL a également exhumé un service identique entérré le 12 mars 2014 par SOTHEBY’S à la vente du célébrissime marchand et expert en arts décoratifs du XXème siècle, Félix Marcilhac. SOTHEBY’S s’est contenté d’une déposition aussi imprécise que celle d’un témoin oculaire borgne une nuit sans lune dans un sous-bois : « créé en 1928, réédité à partir de 1986 ». Détail d’autant plus surprenant que tous les autres lots de la vente étaient précisément datés.
La présomption d’innocence prévalant chez DOCANTIC, les enquêteurs ont pris le soin de contacter le département responsable de la vente pour obtenir des explications : en quelle année le service à thé et à café de Puiforcat de la collection de Félix Marcilhac a-til été réalisé ? Voici leur réponse :
Cette information, privée, que nous avons obtenue après lourde insistance et habiles stratagèmes, n’a évidement pas été partagée avec autant d’aplomb lors de la vente. Y avait-il une volonté de tromper les enchérisseurs, victimes de la notoriété du reste de la collection ? Cela mérite une garde à vue !
Mais l’enquête ne s’est pas arrêtée ici, d’autres innocents cadavres sont remontés des fonds vaseux à mesure que la DOCANTIC PATROL sondait l’étang : le 23 mai 2013, CHRISTIE’S a vendu le même service pour 6.900 € avec autant d’imprécisions que chez SOTHEBY’S, pendant que BONHAM’S commettait un délit plus que condamnable le 17 juin 2015 en se contentant de donner la date a laquelle le modèle a été initialement créé (« design 1928 »). Affaire élucidée. Quelle fasse jurisprudence !
Défaut de papiers ! L’expert n’a pas fourni de preuves documentaires d'époque recevables. Verbalisé !
Acte de sorcellerie ! L’expert a fait une erreur significative de datation. Une affaire paranormale pour Mulder & Scully ! Gardé à vue !
Disparition de témoin ! Aucun artiste n’a été identifié par l’expert. Alerte enlèvement, comparution immédiate !
Usurpation d’identité ! L’œuvre a été incorrectement attribuée à un tiers. Et Picasso a peint la Joconde, hein ?! Ecroué !
La mission de la DOCANTIC PATROL, par l’intermédiaire de nos enquêteurs méticuleux et dopés aux expressos ultra serrés, est d’enquêter sur les affaires qui polluent le marché du meuble XXème. Manque de documentation, non-identification, erreur de date ou d’identification, nous identifions les suspects et permettons que le rétablissement de la vérité fasse jurisprudence.
Chez DOCANTIC nous pensons que chaque artiste mérite d’être correctement identifié pour chacune de ses réalisations, et qu’un collectionneur devrait payer le juste prix pour son achat. Le marché de l’art est pollué par ces erreurs d’attribution et d’estimations malhonnêtes. En diffusant les photos originales d’œuvres du XXème siècle, DOCANTIC PATROL identifie et appréhende ces sur ou sous-estimations. C’est notre mission. Nous servons et protégeons les meubles du XXème siècle.
Basé à Los Angeles, DOCANTIC partage avec tout amateur d’art les informations gardées secrètes par une poignée d’individus depuis bien trop longtemps !
