René Gabriel, né le 14 septembre 1890 à Maisons Alfort, a été élève de l'École Germain Pilon de 1912 à 14 et de l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de 14 à 17. Il a exposé depuis 1919 aux Salons des Artistes Décorateurs et d'Automne des papiers peints et meubles.
Après une importante participation à l'Exposition Internationale de 25, Il expose : En 26 au Musée Galliera ; En 34 aux Galeries Bernheim et Charpentier, des porcelaines et au Salon de la Lumière, des ensembles mobiliers ; En 35,37 et 38 aux Arts Ménagers, des mobiliers de série. A l'exposition de 37 participe à de nombreuses classes, en particulier au Village des Enfants, au Pavillon des Artistes Décorateurs avec une Maison de week-end et dans celui de l'Enseignement, avec l'École des Arts Appliqués.
Il a également exposé aux Salons de l'Imagerie et à l'Étranger : En 1921, Exposition d'Art français en Rhénanie (papiers peints) ; En 30, à Anvers (tapis) ; En 33, Exposition de la Manufacture de Sèvres à La Haye (porcelaines) ; En 36, VIe Triennale de Milan, En 38, au Caire ; En 39, à New York, Pavillon de la France (ensembles mobiliers).
Professeur à l'École des Arts Appliqués depuis 24, collaborateur de la Manufacture de Sèvres depuis 27, chef d'atelier à l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs depuis 46, membre du Conseil d'Administration de l'Union centrale des Arts Décoratifs, du Comité de la Fédération Nationale de l'Ameublement, etc.
Président de la Société des Artistes Décorateurs de 44 à 47, nommé chevalier de la Légion d'honneur en 49, René Gabriel est mort le 30 octobre 1950. René Gabriel rêva d'abord d'être « dominotier » : en 1920 il ouvre, rue Solferino, à l'enseigne du « Sansonnet » un petit magasin de papiers peints imprimés à la planche, puis compose la couverture des premiers « Almanach des Saisons » ; après un voyage en Toscane, la Bourse Blumenthal lui a été attribuée, il illustre « Le pèlerin d'Assise » de Léon Chancerel.
Dès 1927 il fait des décors de théâtre puis imagine, en collaboration avec son ami Chancerel, d'ingénieux dispositifs d'architecture théâtrale et le Plateau d'Etude qui sera réalisé dans la classe de l'Enfance à l'Exposition de 37" en 27 il peint, pour Louis Jouvet les décors de « Léopold le Bien Aimé » et de « L'eau fraîche » et fonde en 34 à Neuilly, les Ateliers d'art.
Mais ces activités selon son coeur et son imagination, ne l'empêchent pas de poursuivre ses études d'architecture et de mobilier qui devaient le conduire à aborder tout particulièrement le problème de la fabrication en série. Là il dut mener une lutte acharnée contre toutes sortes d'obstacles et de préjugés. En dehors des qualités esthétiques et rationnelles qui caractérisent son oeuvre : meubles pratiques, simples, accueillants, humains, égaillés de couleurs vives, René Gabriel eut l'incomparable et difficile mérite d'orienter vers l'avenir les problèmes de l'équipement et de la décoration de l'habitat.
Modeste, discret, travaillant jusqu'à l'extrême limite de ses forces, René Gabriel a été en même temps qu'un audacieux novateur, un artiste complet dont le goût et la sensibilité s'exprimaient dans des domaines les plus divers, sans oublier sa passion pour les fleurs.
Comme l'a si bien exprimé Léon Moussinac dans l'émouvant hommage qu'il lui a rendu « La vie de René Gabriel est exemplaire, elle reflète la volonté, le don de soi, la passion contenue, la foi silencieuse, la haute simplicité, l'amour du métier et le désir d'assurer aux belles choses de France, la continuité d'une tradition de qualité, durable et profonde ».
5 juillet 2009 : "Bonjour, J'ai un secrétaire René Gabriel et souhaiterait savoir s'il y en reste beaucoup sur le marché. En visitant le site du havre j'ai pu constaté que mon secrétaire est identique à celui exposé. Je vous demande de me faire une offre car je suis pret à me défaire de cette pièce maitresse étant donné que je déménage à l'étranger. Alors dites-moi combien vous souhaitez m'offrir en contrepartie. Je pourrais éventuellement vous le livrer jusqu'en Normandie (Alencon ou Rouen) le 17 Aout car je déménage à cette date-là. Ensuite il sera trop tard, je pars revivre en Angleterre. Bien à vous, Gildas"