Jean Adnet est né le 20 avril 1900 à Châtillon-Coligny (Loiret). Frère jumeau de Jacques Adnet, ayant reçu la même formation que lui, ils collaborèrent aux mêmes travaux, obtinrent les mêmes récompenses sous une commune signature jusqu'en 1928.
Jean Adnet diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs y eut pour maitres Aubert (décoration) et Genuys (architecture).
Après son service militaire il entre avec son frère à la Maitrise que dirige alors Maurice Dufrène et dès 1923 les deux frères exposent au Salon des Artistes Décorateurs, participent à l'Exposition Internationale de 1925 dans les sections les plus diverses où ils reçoivent de nombreuses récompenses.
En 1926 ils se voient attribuer la Bourse Blumenthal, pour la Pensée et l'Art français. Tandis que Jacques, succédant à Sue et Mare, prend en 1928 la Direction de la Compagnie des Arts français, Jean Adnet est nommé directeur de l'important service des étalages aux Galeries Lafayette.
Membre actif de la Société des Artistes Décorateurs, sociétaire du Salon d'Automne, il expose, d'autres parts, depuis 1950, au Salon du dessin et de la peinture à l'eau où plusieurs de ses aquarelles sont acquises par l'Etat. Chargé de conférences à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, il a reçu mission de présenter l'Exposition des Textiles à Lille en 1950 et celle de l'Union des Industries textiles à Londres, octobre 1954.
Jean Adnet est chevalier de la Légion d'Honneur depuis 1950.
Bien que Jean Adnet se soit entièrement consacré depuis 1928, à l'art de l'étalage, il convient de noter qu'il n'a point pour autant renoncé à son ancien métier d'ensemblier et qu'il continue de participer, occasionnellement, avec des meubles de qualité et d'un goût très sûr, à d'importantes expositions d'art décoratif.
Toutefois c'est dans la mission qui lui fut confiée aux Galeries Lafayette qu'il a depuis Plus de 25 ans, affirmé sa personnalité. Mieux, il faut noter qu'il fut un des premiers à rénover, on pourrait presque dire à inventer, l'art des vitrines, à bousculer les routines et préjugés, à créer ce « musée de la rue » qui exige, du décorateur étalagiste, les dons d'un metteur en scène. Dons d'imagination, de fantaisie, d'attentif opportunisme mis incessamment à l'épreuve des fluctuations des modes et des saisons. Moyens d'expression, lumières, couleurs, formes et accessoires, tout à la fois intangibles et matériels et dont l'artiste doit jouer en très réaliste magicien.
Actuellement nous sommes habitués à cette féerie journalière montée pour attirer, séduire, convaincre, et faire vendre.
Mais il ne faut point oublier que cet art fut à organiser de toutes Pièces, que des initiatives, des audaces et des efforts comme ceux de Jean Adnet, maintenant aidé par tout une équipe de jeunes artistes qu'il a formés, ont largement contribué, dans un domaine à l'origine incertain, particulier, inattendu presque secondaire, au renom du goût et de l'esprit français dont Jean Adnet a été, vis-à-vis du monde entier, un brillant et inlassable messager.
4 octobre 2006, par Fleiss : "Possedant un tableau de Satomi de 1925 dédicacé a Jean Adnet en 1935, qui peut me dire ou ils se sont connus ? Marcel Fleiss Galerie 1900-2000 Paris"