Harry Bertoia disait en 1944 :
« Dessiner est une manière d’apprendre, une manière de découvrir une vérité. Une ligne commence à un endroit, rassemble ses forces, utilise son énergie et aboutit à un équilibre, semblable en cela à un cycle de vie. Je dessine ce que je ne connais pas pour apprendre à connaître ». En 1948, Harry Bertoia se rappelle « un séchoir à vaisselle en fil métallique plastifié me fit beaucoup d’impression et mit mon imagination en branle dans cette direction ».
« Pour faire un siège, il faut d’abord trouver la solution de nombreux problèmes fonctionnels, mais en réfléchissant vraiment, un siège est une étude de l’espace, de forme et de métal ». « En regardant ces sièges, on s’aperçoit qu’ils se composent surtout d’air, exactement comme des sculptures avec l’espace qui les traverse ».
« J’ai commencé à faire des recherches sur a. les positions de base, b. les relations dynamiques dans le corps humain, c. les volumes correspondant à ces mouvements dynamiques, et d. les rapports relatifs au repos et à l’équilibre », indique Harry Bertoia qui poursuit : « ces quatre lignes de pensée ont commencé à se cristalliser et ont pris la forme physique d’une unité modulaire fondamentale, le losange, formant la plus petite unité de la structure pour se développer ensuite et donner au siège sa forme définitive ».
« Chaque détail devait être adapté individuellement à la fonction. Dans ma structure, les éléments portants horizontaux sont en fil, et les unités verticales sont des plaques de métal. Il est entièrement évident qu’il n’y a pas de désordre. Le siège repose sur une construction portante robuste en acier laminé. Ensuite, ce qui porte a la forme d’un losange réalisé en fil mince. Il existe une distinction extrêmement nette. J’aime bien que l’ordre règne à cet égard ».